Impact de la crise sanitaire sur l’immobilier au Maroc
Depuis fin mars 2020, le monde entier a connu un changement sans précédent dû au coronavirus qui a traversé l’ensemble des pays, des économies et des populations du monde entier. Dans ce cadre l’immobilier en tant que secteur stratégique au niveau de l’économie marocaine était déjà en crise bien avant l’arrivée du Covid-19 soit pendant l’année 2019, quel a été donc l’impact de la crise sanitaire sur l’immobilier au Maroc ?
Le secteur de l’immobilier était déjà en régime bien avant le coronavirus ou ses variantes la crise n’a fait alors que renforcer l’effet négatif à long terme, l’immobilier est une valeur de croissance, mais en période de crise, c’est une valeur refuge”. La cause ? La culture et la mentalité du marocain moyen qui ne voit son avenir à long terme que dans les actifs immobiliers et les propriétés agricoles et les terrains délaissant par la même occasion les actifs financiers et leurs variantes qu’il considère comme des risques potentiels dû à leur immatérialité inhérente ainsi l’immobilier est une valeur de croissance en temps normal, mais en période de crise, c’est une valeur refuge”. Cela nous pousse ainsi à entrevoir un espoir de continuité de l’activité et de l’investissement pour un secteur qui représente beaucoup.
Malgré le fait que l’acheteur immobilier est plus prudent que d’habitude et très précautionneux au niveau des prix, de la qualité et des délais de paiement, les investisseurs quant à eux disposent encore en 2021 de liquidités faute d’avoir lancé leurs projets en marche mais chose est-il qu’ils attendent encore le bon timing pour commencer leurs projets et assurer un retour sur investissement suffisant et sûr ce qui laisse ce qui est une très bonne chose financièrement parlant.
Bank Al Maghrib ainsi que l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie notent que l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) a baissé, en glissement annuel, de 0,8% au troisième trimestre de 2020 et les transactions de 9,5%, Le repli des prix reflète des baisses de 1,2% pour les actifs résidentiels et de 0,4% pour les terrains, les prix des biens à usage professionnel ayant, en revanche, progressé de 3%, précisent BAM et ANCFCC dans une note sur la tendance globale du marché immobilier au 3ème trimestre 2020.
Ainsi la stratégie adoptée par Bank Al Maghrib conditionnera pour le courant 2021 et par la suite les tendances via les mesures de stabilisation et de relance adoptées de plus est que les recettes fiscales les plus importantes pour le Royaume du Maroc viennent de l’immobilier à travers les droits d’enregistrement, l’IR sur les profits immobiliers et sur les revenus locatifs.
Finalement nous retenons que malgré le fait que la crise du coronavirus a été dure pour plusieurs secteurs, celle-ci a en particulier épargné le secteur de l’immobilier qui fort heureusement continue de fonctionner selon ses propres rouages locaux se basant sur des comportements et une culture marocaine bien particulière de l’investissement chez les ménages.