Immobilier au Maroc quelles tendances en 2021

A l’instar de plusieurs secteurs, l’immobilier a été touché par la crise sanitaire et économique en 2020. Au cours de la période du confinement, le nombre de transactions a sensiblement diminué. La période post-confinement a connu un certain rebond, mais il reste insuffisant pour rattraper le retard accusé. Les spécialistes misent sur l’année 2021 pour une possible reprise de l’activité.

Avant la Covid-19, l’immobilier était déjà en crise. La pandémie n’a fait qu’accentuer la morosité de l’activité. Pour 2021, la Loi de Finances 2021 dispose de mesures qui ne sont pas assez originales pour donner une revitalité au secteur laissant de l’espoir qu’à l’arrivée de la fin de l’année 2021 selon Driss Affina docteur et expert immobilier.

Ainsi, la Loi de Finance 2021 a prolongé au 30 juin 2021 la réduction des droits d’enregistrement pour les achats immobiliers instaurée dans la LF rectificative 2020. Cette disposition va dans la logique d’une baisse de 50% pour les actes portant acquisition à titre onéreux, des terrains nus destinés à la construction de logements sans que le montant de base imposable total ne dépasse 4 millions de DH. La Loi de Finance a également confirmé l’extension du cadre fiscal des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) pour y joindre les locations à usage d’habitation.

« Ces mesures ont une portée limitée. Il est temps de lancer des dispositions au profit de la classe moyenne ou une nouvelle formule pour le logement social », souligne Effina. Il précise par ailleurs que « les taux d’intérêt demeurent élevés au Maroc dans le secteur immobilier comparativement à d’autres pays. La baisse du taux directeur n’a pas été répercutée. En outre, les organismes de financement deviennent frileux et très regardants sur le profil des acquéreurs. Certains pays comme l’Espagne ont fait de l’activité un levier de croissance ».

Effina note d’autres blocages systémiques qui sont d’ordre structurel et qui risquent de retarder la relance du secteur, comme la lenteur dans la délivrance des autorisations ou l’arrêt des dérogations de construire octroyées par le ministère de l’Intérieur dont la préoccupation est devenue une affaire nationale traitée durant les discours royaux destinés à la Nation. En plus de cela il faut aussi se pencher sur le cas des agents immobiliers dont le niveau de transactions est hibernation et que les indicateurs actuels laissent présager que 2021 sera moins dynamique.

En plus de cela il faut noter que la plupart des ménages sont lourdement endettés et leur pouvoir d’achat est faible. Cela les rend inéligibles au crédit. Il faut un volontarisme politique pour investir de nouvelles pistes plus innovantes afin de donner au secteur un nouvel élan.

Nous en déduisons que plusieurs contraintes risquent de perturber le marché et retarder la relance et que les mesures initiées par la tutelle et celles contenues dans la LF 2021 sont insuffisantes pour donner une nouvelle impulsion à l’activité.

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